RCA: Le MLPC contre une 'internationalisati on' de la crise
Dans une déclaration transmise à l'AFP, le MLPC de l'ex-Premier ministre Martin Ziguélé se dit "très préoccupé par la tournure que prend le règlement du conflit armé" entre le pouvoir et les rebelles de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR).
Le parti d'opposition déplore "les demandes d'aide militaire et matérielle en direction de plusieurs pays et institutions internationales" , qui révèlent selon lui "une incapacité avérée du régime à régler d'une manière souveraine et pacifique ce conflit armé".
Il dénonce donc "les risques de l'internationalisat ion d'une guerre apocalyptique avec la participation de plusieurs contingents militaires étrangers sur le territoire national", et renouvelle son appel aux autorités afin de "privilégier" le dialogue avec les rebelles.
Le Tchad et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont annoncé ces derniers jours leur intention de renforcer leur présence militaire en Centrafrique pour aider les autorités à contrer l'UFDR, qui a pris le 30 octobre la ville de Birao, dans l'extrême nord-est du pays, et a progressé depuis en direction du sud-ouest.
La France apporte de son côté un soutien logistique et en renseignement aux Forces armées centrafricaines (Faca).
Malgré les mises en garde du MLPC, l'Assemblée nationale centrafricaine a pour sa part lancé un nouvel appel à l'aide militaire internationale.
Dans une déclaration adoptée samedi, les députés "en appellent une fois de plus à la communauté internationale (...) en vue d'encourager le déploiement rapide des forces des Nations unies et de l'Union africaine aux frontières Tchad-Soudan- RCA (République centrafricaine) ".
N'Djamena et Bangui accusent le Soudan voisin de soutenir les rébellions qui leur sont hostiles, ce que Khartoum a démenti. De son côté, la communauté internationale s'inquiète du débordement dans ces deux pays de la guerre civile qui sévit au Darfour soudanais.
Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a proposé le week-end dernier de déployer une force internationale aux frontières du Soudan avec la Centrafrique et le Tchad. Cette idée n'a reçu qu'un accueil réservé à Khartoum et N'Djamena qui préfèrent mettre en place une force mixte tchado-soudanaise à leur frontière commune.