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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 17:08

 Les médias centrafricains ont vingt ans de retard selon un expert de l'Unesco

Bangui, Centrafrique (ACAP)- Les médias centrafricains ont une vingtaine d'années de retard sur leurs homologues du Burkina Faso, a estimé dimanche à Bangui, le président du Conseil supérieur de la Communication du Burkina Faso, M. Luc Adolphe Tiao, qui achevait une mission d'évaluation de la presse centrafricaine à la demande de l'Unesco.



«Il est « incompréhensible que, après 17h, il est impossible de capter Radio Centrafrique à quelques kilomètres de Bangui » et que « Faute d'imprimerie, il n'est pas possible de sortir un vrai journal », a déclaré M. Tiao, qui s'est dit favorable à un cadre juridique accordant plus d'autonomie aux médias pour remédier à cette situation.

« Quand on parle de service public aujourd'hui, c'est une exigence de la démocratie parce que nous ne sommes plus dans les années 80 où les médias étaient perçus comme des instruments de propagande et d'information des gouvernements », a-t-il déclaré, lors d'une séance de restitution au ministère de la Communication, en présence du directeur régional de l'Unesco pour l'Afrique Centrale, M. Bernard Adjadj.

Evoquant les conseils et recommandations qu'il s'apprête à soumettre aux autorités centrafricaines, M. Tiao, qui s'adressait au ministre centrafricain de la Communication, M. Abdou Karim Meckassoua, a souligné qu'« il s'agira essentiellement de décisions politiques : c'est de savoir si vous voulez vous inscrire définitivement dans le 21ème siècle ou vous voulez rester en arrière ».

Abordant les ennuis judiciaires du président des éditeurs de la presse privée, Michel Alkhaly Ngady, en détention suite à une plainte du Haut Conseil de la Communication, le président de l'instance de régulation des médias burkinabè a plaidé pour plus de tolérance vis-à-vis des journalistes, indiquant n'être intransigeant que « lorsque des journalistes, sciemment, mettent en cause l'unité nationale par des articles qui divisent la société ».

« Je viens d'un pays où on sait ce que coûte la liberté de la presse, nous avons un journaliste qui a perdu sa vie dans des conditions tragiques et nous en sommes encore aujourd'hui traumatisés et je ne souhaiterais pas qu'un autre pays connaisse la même situation. Que cette situation ne se répète plus jamais, nulle part en Afrique », a-t-il conclu.



Lundi 02 Avril 2007 - 20:37
ACAP
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10 juillet 2006 1 10 /07 /juillet /2006 15:15
La maîtrise de l’immigration passe par le développement de l’Afrique, préconise Jacques Chirac
(APA 10/07/2006)


APA Paris (France) Le chef de l’Etat français, Jacques Chirac, a déclaré lundi que le contrôle des flux migratoires entre l’Afrique et l’Europe passe inéluctablement par la mise en place d’un partenariat basé sur le développement du continent africain.

« Ce défi (la maîtrise des flux, ndlr), nous devons le relever en commun, dans un esprit de partenariat et de responsabilité partagée. A chacun, Européens et Africains, de prendre sa part de l’effort pour maîtriser aujourd’hui le phénomène et remédier à ses causes profondes », a notamment déclaré Jacques Chirac dans un message adressé aux participants à la conférence ministérielle eurafricaine sur le thème « Migrations et développement » qui s’ouvre lundi à Rabat.

« Y répondre, c’est d’abord confirmer l’engagement de l’Europe aux côtés de l’Afrique dans un partenariat pour le développement », a-t-il ajouté.

Pour le chef de l’Etat français, plusieurs facteurs, dont il faudrait tenir compte, expliquent pour une bonne part, la très forte propension de la jeunesse africaine à migrer massivement vers l’Europe.

« L’immigration est une question économique, compte tenu du différentiel de richesse entre nos deux continents. C’est une question démographique, étant donné l’augmentation galopante de la population africaine.

C’est (aussi) une question politique et de sécurité dont chacun mesure les lourds enjeux », a laissé entendre Jacques Chirac.

« Nul ne quitte de gaîté de cœur sa terre, sa famille, ses amis. Tant qu’il y aura en Afrique des millions d’hommes et de femmes prêts à tout risquer dans l’espoir d’une vie meilleure - comme nous l’avons vu avec l’horreur à Ceuta, à Melilla, aux Canaries ou à Lampedusa - nous n’aurons pas résolu le problème », ajoute t-il, comme pour dédouaner les candidats à l’immigration.

La seule alternative, préconise le Président français, c’est une contribution beaucoup plus soutenue de l’Union européenne en faveur du développement de l’Afrique, et dans le cadre du co-développement, « construire ce partenariat en nous appuyant sur les diasporas africaines qui ont souvent la volonté de contribuer au développement de leur région d’origine ».

« Sachons tirer parti du dynamisme de l’Afrique, des talents et de l’esprit d’entreprise des Africains. Si nous aidons l’Afrique à vaincre les pandémies qui la minent, comme le Sida, à donner une éducation de base à tous ses enfants, à se doter des infrastructures essentielles, alors elle deviendra l’égale des grands pôles émergents », a lancé Jacques Chirac à l’endroit de ses pairs européens.


LD/of/APA
10-07-2006

© Copyright APA

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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 18:22
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

 

Bradage minier : un prototype de crime de haute trahison
(Congolite 29/06/2006)
( 29/06/2006)


29 juin 2006 - L’Indépendance de 1960 continue à faire endosser aux Belges la responsabilité des dysfonctionnements d’ un Pays qui n’ avait pas été préparé pour se gouverner. Après 46 années de prise de conscience politique et plusieurs générations de nationalistes d’universitaires, on assiste à un retour à un asservissement pire que la Colonisation. Mobutu avait un temps zairianisé en confisquant les maisons de commerce des étrangers pour les remettre aux nationaux. Cette fois, les dirigeants rescapés du mobutisme et des guerres civiles de libération, ont inventé l’Histoire à rebours. Ils confisquent et trafiquent les richesses de la Nation pour les remettre aux étrangers et pour l'Etranger. Vendre le pays à vil prix et hypothéquer l’avenir économique est un crime innommable. Les élections sont vantées par tous les candidats. Ils proclament que la guerre a été causée par une crise de légitimité. Ils disent qu’ après le scrutin, le peuple congolais aura pour la première fois, depuis des décennies, des dirigeants légitimes. Ce concept de légitimité acquise après les élections signifie que le pouvoir de Transition était fondamentalement illégitime. Ce concept est même constitutionnel. Les attributs du gouvernement de Transition ont été définies dans le fameux Accord Global et Inclusif signé à Prétoria, le 16 décembre 2002.
Selon ce texte, les objectifs « principaux » de la transition sont : 1. la réunification, la pacification, la reconstruction du pays, la restauration de l’intégrité territoriale et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national; 2. la réconciliation nationale; 3. la formation d’une armée nationale, restructurée et intégrée; 4. l’organisation d’élections libres et transparentes à tous les niveaux, permettant la mise en place d’un régime constitutionnel démocratique et 5. La mise en place des structures devant aboutir à un nouvel ordre politique. A ces objectifs s’ajoute le contexte général et particulier de la transition congolaise. La question des richesses naturelles avait été débattue à Sun City et il avait été décidé de mettre en place la fameuse Commission Lutundula pour balayer le plancher par la validation, le rajustement ou l’annulation des contrats à caractère économique. Les acteurs de la transition avaient une obligation de bonne gouvernance des ressources économiques. Etymologiquement, le terme « Transition » est synonyme de « provisoire » et de période préparatoire à l’exercice d’un véritable pouvoir. Ceci signifie que le gouvernement devait faire le distinguo entre tâches obligatoires et prioritaires, ce qui déterminait également que les autres actions étaient facultatives et accessoires. Jamais l’accessoire ne peut être substitué au principal.

Or après les deux années de Transition de 2003 à 2005 et les deux prorogations au 30 juin 2006, le gouvernement n’a pas réalisé pleinement ou à satisfaction ses 5 objectifs principaux. Dans ce contexte, les matières étrangères à des situations d’urgence et aux nécessités de gestion journalière de la Transition ont un caractère illégitime et anticonstitutionnel. On peut supporter le fait que le budget 2006 voté par le gouvernement provisoire puisse empiéter sur le mandat 2006 des institutions élues; mais c’est pour quelques mois seulement, et il restera la possibilité pour le futur gouvernement de réviser ce budget. Mais cette période de Transition aura permis à un pouvoir d’ essence illégitime et provisoire de distribuer 64 % des réserves minières de la Nation et de brader plus de 300 milliards de dollars américains de ressources de la seule société Gécamines. Ainsi, c'est un régime temporaire qui aura hypothéqué les prérogatives gouvernementales pour des dizaines d’ années à venir. Cela ne peut être accepté. Et tout gouvernement souverain, devra récupérer sa souveraineté en annulant ce fait accompli et les contrats conclus abusivement. Le Congo a hérité de Mobutu d’un système de socialisme d’ Etat, avec la gestion directe des ressources importantes par des entreprises publiques. L’ or, le diamant, le cuivre, le cobalt, l’étain et le manganèse étaient le quasi monopole de l’ Etat actionnaire.

Cette étatisation est décriée, mais elle est institutionnelle. Nul n’a le droit de modifier les institutions du Pays, d’imaginer et d’imposer la privatisation des entreprises publiques sans une information complète du public ou tout au moins la consultation des élus du Peuple ou ceux du Parlement de Transition présumé représenter ce même Peuple. Les richesses minbières appartiennent à la collectivité et chaque congolais en détient 1/60 millionième du capital. Les petits porteurs doivent être informés, et au besoin consultés. L'Indépendance n' est pas l' panage des seuls dirigeants pour justifier des pratiques abusives. Même dans les Démocraties avérées, le pouvoir légitime s’abstient de décider des matières importantes pour les soumettre au référendum populaire. C’ est dire que le principe-même de privatisation, dans un contexte d’ économie étatique est une révolution institutionnelle qui échappe à l'arbitraire d' un gouvernement provisoire. Le gouvernement de Transition, selon l' objectif Nr 5, pouvait tout au plus mettre en place les structures de la privatisation, mais sans prétendre la réaliser pleinement. Un gouvernement, même de Transition doit être avant tout, un gouvernement responsable et qui répond de son action.

La Transition a trouvé une Gécamines avec sa place historique dans les finances, l’économie et le social du Pays, et dans la production mondiale. C’ est le même gouvernement provisoire qui avait reconnu la stature et le statut particulier de la Gécamines en écartant cette firme du partage du gâteau, en sorte que ses dirigeants n’ ont pas été l’ objet de tractations et de représentations politiques. C’ est également ce gouvernement qui a été chargé d’ exécuter le nouveau Code Minier. Cette nouvelle législation avait immédiatement privatisé la Gécamines en faisant perdre à l’ Etat ses droits sur 37.583 KM2 de zones exclusives de recherche et 4.299 KM2 de concessions minières. Et s’ il fallait absolument privatiser, le pouvoir provisoire pouvait le faire sur les dizaines de milliers de kilomètres libérés à cette fin par la Gécamines. Il n’y avait pas de prérogative gouvernementale à faire valoir sur le peu de 1.500 KM2 que l’entreprise publique a gardés. De plus, comme 80 % des réserves de la Gécamines se trouvent dans la région de Kolwezi, la logique d’ une privatisation commandait un repli de la Gécamines sur cette zone et de proposer aux privés les 20 % situés dans les régions de Kipushi, Lubumbashi et Likasi. On aurait même imaginé une première et timide expérimentation d’ une formule de privatisation sur un gisement de Kolwezi. Mais que la privatisation ait été réalisée sur la quasi-totalité des réserves de la Gécamines-Kolwezi était inimaginable et reste inacceptable. Les mines ne sont pas éternelles. Il est donc fondamental d’ évaluer l’ impact des privatisations de la période de Transition sur l’ avenir minier du Congo. Le propos n’ est pas d’ évaluer les retombées financières et sociales qui sont déséquilibrées. La question est simple et directe : y aura-t-il un après Kolwezi dans vingt ans ? Une réponse claire et nette est donnée par le contrat de privatisation où Kinross-Forrest Limited a reçu 75% du capital ainsi que toutes les ressources et installations de la Gécamines autour de la mine de Kamoto et des prestigieuses raffineries de Luilu. L’ étude de faisabilité de ce projet vanté comme exemplaire indique l’ utilisation des réserves minières des riches gisements de Kamoto, T17, Mashamba Est, Mashamba Ouest et Dikuluwe.

Ce document officiel indique clairement que les 20 années d’exploitation s’ étendent de 2007 à 2027. Le gisement T17 est totalement épuisé en 2011. Mashamba Est est entamé en 2009 pour être totalement épuisé en 2023. Mashamba Ouest est exploité à partir de 2020 pour s’épuiser complètement en 2027. Dikukuwe est vidé complètement en 2027. La mine souterraine de Kamoto a la plus longue longévité, mais elle est totalement épuisée en 2024. En un mot, avec Kinross Forrest Limited, devenue Katanga Mining Limited, les richesses naturelles de la Gécamines ont bel et bien été vendues définitivement. A terme, la Gécamines héritera peut-être d' installations en état de marche, mais plus de ressources pour poursuivre au seul bénéfice de l' Etat et de la Nation l’ exploitation minière. Il faut également préciser que KFL étale les investissements en plusieurs phases et les fonds font l' objet d' un remboursement intégral et préalable pendant une période courte d' amortissement de véhicules. Le gouvernement de Transition aura remis les mines les plus riches et les infrastructures de la Gécamines à une KFL qui bénéficiera de 75% des bénéfices pendant 20 années. Mais les gouvernements élus et le peuple récupéreront des coquilles vides. Ce n' est plus l' Indépendance. C'est un crime de haute trahison.

Jean Kyalwe

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27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 01:49

TCHAD : VERS UN INEVITABLE CARNAGE A N’DJAMENA
(Afrique Education du 26 au 31 mai 2006)



L’information selon laquelle Idriss Déby aurait décidé de mourir à N’Djamena, l’arme à la main, est à prendre très au sérieux. Depuis quelques semaines, il n’écoute plus personne, ni le patriarche-doyen du continent, ni l’Union Africaine, ni même son ami Jacques Chirac qui trouverait son entêtement suicidaire, ni ses officiers supérieurs qui ont encore la force et la lucidité de lui tenir le langage de la vérité : on ne compte pas le nombre de fois que Déby a dégainé et tiré à bout portant sur un officier supérieur qu’il soupçonnait de mollesse ou de vouloir pactiser avec l’ennemi. De telles scènes se passent souvent, dans des casernes militaires, devant d’autres gradés de l’armée, question de leur montrer à quoi ils doivent s’en tenir au cas où ils emprunteraient le mauvais chemin.

Preuve de l’entêtement d’Idriss Déby Itno : par deux fois, Alpha Oumar Konaré lui a demandé, au nom de l’institution qu’il représente, de reporter la présidentielle du 3 mai. La dernière fois que cette requête a été formulée remonte au 30 avril, soit trois jours avant le scrutin. Déby s’est alors fâché contre Konaré qu’il a traité de tous les noms. C’est ainsi qu’il s’en est pris également à toute l’Union Africaine (UA).

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, cette dernière voulait se faire sa propre religion sur l’implication du Soudan réelle ou supposée dans le conflit tchadien. Car dans cette affaire, le Soudan accuse le Tchad et le Tchad accuse le Soudan. Organiser la présidentielle dans un tel contexte, ne pouvait que compliquer encore plus la situation. Mais voyant que l’UA n’était pas aux ordres de N’Djamena, Déby a téléphoné à Chirac pour le supplier de l’aider coûte que coûte à organiser la présidentielle le 3 mai. La raison qu’il a invoquée, c’est qu’il y allait de sa propre survie, de celle de sa famille et de toute la communauté zaghawa. Après quelques réserves, le président français se serait laissé convaincre et aurait téléphoné à son homologue congolais qui préside actuellement l’UA. A première vue, l’argumentation de Chirac ne serait pas passée mais entre amis, il n’y a pas de quoi…même si Déby reproche à son homologue de Brazzaville de n’avoir pas su renvoyer l’ascenseur alors que c’est lui qui est à l’origine de sa promotion comme président en exercice de l’UA.

Voilà donc comment Konaré est prié de contacter les 53 Etats afin que chacun envoie au moins un observateur à la présidentielle du 3 mai. Mais les Africains ne sont pas dupes. Pour preuve, sur les 53 Etats, seuls 4 d’entre eux dépêchent quelqu’un : le Cameroun, le Niger, le Burundi et le Congo-Brazzaville. Ces pays n’ont même pas besoin d’allouer les frais de mission à leurs envoyés spéciaux car tous sont pris en charge par le prince : logés, nourris, blanchis au Novotel de N’Djamena et véhiculés par le parc gouvernemental.

4 sur 53 ! Visiblement, ce n’est pas bon. Jacques Chirac qui comptait sur l’appui massif des Etats africains à Idriss Déby avant de pondre, le 14 mai, un communiqué dans lequel il reconnaîtrait la victoire de ce dernier, semble bien coincé. D’autre part, la manœuvre qui consistait à courcuiter la décision (à venir) du Comité de prévention des conflits de l’UA qui devrait se tenir fin mai, semble elle aussi avoir du plomb dans l’aile. Il faut que les cellules de l’Elysée et de l’UA (mise dans la combine), trouvent rapidement une autre parade qui puisse faire avaler moins durement la couleuvre aux Africains. Mais ce ne sera pas simple. Car Déby (qui semble de nouveau s’entendre avec ses frères zaghawa du SCUD au nom de la solidarité tribalo-ethnique) redoute que Mahamat Nour le chasse du pouvoir avant. Voilà ce qu’il a laissé comme testament, au cas où il disparaissait, aux membres de son clan :


« si je meurs au Tchad, n’hésitez pas à tirer sur mon cadavre pour attester la thèse du coup d’état. Salissez au maximum ma mémoire pour conserver le pouvoir en faisant valoir des artifices démocratiques aux fins de garantir les intérêts du BET (Bornou Ennedi Tibesti, d’où sont sortis les trois derniers présidents, à savoir, Goukouni Weddeye, Hissène Habré et Idriss Déby). Si je meurs hors du Tchad, n’hésitez pas à prendre le pouvoir de force » ;
« Mahamat Nour et ses hommes, représentent un très grand danger pour le BET. Ils sont surarmés, très bien équipés, entraînés et disciplinés. Il faut donc tout faire pour signer une alliance avec Mahamat Nour avec pour objectif, son élimination physique plus tard, ce qui permettrait de désorganiser son mouvement, le FUC. Ainsi, après ma réélection, on scellerait la réconciliation (de tous les fils due BET) et tout repartirait comme avant ». Mahamat Nour étant au courant de ce double-jeu du SCUD de Yaya Dillo et autres Erdimi, c’est le général Mahamat Nouri, ancien ambassadeur du Tchad en Arabie Saoudite dont la très suspecte et subite démission n’est pas passée inaperçue, qui récupère les billes du jeu, mais sans grand espoir de réussir car il est déjà démasqué. Nouri, il faut le rappeler, est aussi un ressortissant du BET comme Déby, Goukouni et Habré. Ce 10 mai, vers 4 heures du matin, une délégation tchadienne à bord d’un avion français est parti acheter des armes lourdes en Turquie et dans les pays de l’Europe de l’Est. Il faut s’attendre à un carnage à N’Djamena.
N.B. Aux dernières nouvelles : la rébellion aurait abattu deux avions français et capturé au moins 7 soldats français. A N’Djamena, se tiennent réunions sur réunions depuis la fin de la semaine dernière. Objectif : éviter que les journalistes s’emparent de ce dossier à un moment où Jacques Chirac est au plus mal en France. L’ambassadeur de France au Tchad, Jean-Pierre Berçot souhaiterait vite récupérer les épaves des deux avions pour effacer toute trace. Mais la rébellion de Mahamat Nour, après s’être laissée avoir le mois dernier, n’écouterait plus Berçot.

Editorial

 

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