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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 23:04

PROJET DE COUP D'ETAT: Soro, Bictogo et Licorne au cœur de l'opération

(Le Matin d'Abidjan 13/12/2006)

Ce n'est plus un secret. La France de Chirac vient de convaincre définitivement sur son parti-pris dans la gestion de la crise qui secoue la Côte d'Ivoire. Elle a décidé de se ranger désormais aux côtés de ceux qui jurent de prendre la Côte d'Ivoire par le chaos. Les derniers développements de la situation à Abidjan faisant foi.

Depuis plus de 4 mois, il ne passe un seul jour sans que l'attention du président Gbagbo ne soit attirée sur des opérations tordues en cours contre son régime. Pendant combien de temps, livrées à elles-mêmes et contraintes de jouer à la fois les rôles de l'oreille et du fusil, les FDS pourront-elles tenir ? Telle est la substantifique moelle du problème qui risque d'emporter non pas les garants des institutions de la république eux seuls mais aussi toutes les âmes sans moyen de défense mais mus par la seule volonté de ne pas laisser leur pays aux mains de l'envahisseur. Depuis jeudi dernier, il se passe des choses pas très claires dans nos casernes. Des soldats approchés avec des mallettes et tombés sous le charme des billets de banque ont décidé de rallier la cause de ceux qui souhaitent changer la nature du régime d'Abidjan sans avoir à passer par les urnes. Des soldats ont reçu entre 2 et 5 millions de FCFA. Les casernes ont été abondamment arrosées. Seul votre quotidien préféré, "Le Matin d'Abidjan" a pu avoir la primeur de l'information. En la balançant, nous avions été traités d'illuminés. Forts de la vérité qui est de notre côté, nous avons poursuivi notre investigation, aujourd'hui confirmée par le communiqué des FDS. Des soldats réputés être des militaires de devoir et de grandes qualités ont été aussi approchés. Ils ont reçu, quant à eux, la bagatelle de 4 millions de FCFA. Certainement pris de remords, certains des achetés s'en sont allés livrer le coup dans toute sa dimension aux plus hautes autorités militaires. Adama Bictogo, militant RDR pur et dur et bras séculier de Alassane Ouattara est cité comme étant le cerveau visible de la vaste opération. Ce dernier après avoir offert les billets de banque, donné ses consignes de déstabilisation avec le soutien de ses mandants, est parti se terrer à l'Hôtel du Golf, aux mains de l'ONUCI. Les soldats repentis crachent tout. Non sans compter, en présence de leurs supérieurs, les billets de banque flambants neufs ayant servi à acheter leur conscience.

Le 43è BIMA offre le gîte et l'onction à Bictogo
C'est donc au vu de la gravité de la situation que le général Mangou est entré dans la danse. Le CEMA va d'abord informer par courrier son homologue, patron de l'ONUCI ainsi que le responsable de la division des Droits de l'Homme de cette même institution, et leur demander la permission que les juridictions compétentes entendent le sieur Bictogo. L'ONU accède donc à la demande et prend toutes les dispositions en la matière. Seulement, elle est coiffée au poteau. Licorne qui a reçu ordre de sauver le soldat Bictogo va s'inviter dans la danse. Tard dans la nuit de vendredi dernier, Licorne exfiltre donc Bictogo. La languette lagunaire qui ceinture l'Hôtel du Golf, de même que Marcory et Koumassi, permet aux soldats français de mettre Bictogo au chaud dans leur camp du 43è BIMA. Quand la hiérarchie des FDS apprend le "coup tordu", elle envoie une délégation rencontrer la hiérarchie de Licorne aux fins que Bictogo soit remis à la justice de la Côte d'Ivoire pour nécessité d'enquête. Ce que Licorne n'admet pas. Elle refuse carrément de remettre Bictogo. Telle est la trame du feuilleton qui oppose actuellement la Licorne aux FDS de Côte d'ivoire par putschistes interposés. Que retenir de cette situation qui fait ressortir une fois de plus que la France dénie à la Côte d'ivoire sa souveraineté ? Comment Licorne peut-elle refuser de rendre aux autorités ivoiriennes un individu ayant pris sur lui d'organiser le renversement des institutions nationales ? Dans une interview accordée à Ouagadougou le 26 novembre 2004, CHIRAC, reconnaissait devant les micros de "TV5" et de "RFI", à l'occasion du Xème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage, que "Licorne est sous les ordres de l'ONUCI et sous mandat de l'organisation des Nations Unies, de la CEDAO et de l'Union africaine ". Pourquoi alors Licorne refuse-t-elle de suivre les recommandation de l'ONUCI ? C'est là toute la dimension du coup d'Etat contre Gbagbo que l'on annonce pour la période du 12 au 17 décembre prochain. Une opération qui a nécessité de gros investissements de la part de la holding de la mort composée du RHDP dans toute sa globalité, de la Licorne et du mouvement rebelle. D'ailleurs pour bien faire les choses, la presse internationale, par la voix de Jeune Afrique a planté le décor. Son édition d'il y a quelques jours ne présentait-elle pas Simone Gbagbo sous un prisme démoniaque ? Que dire des partenaires de Banny qui saoulent en ce moment les villages de la région des lacs et même la capitale, Yamoussoukro, d'un triomphant "à partir du 16, Gbagbo tombe" ? L'enfant de Môrôfê ne veut pas faire les choses à moitié. En intérieur, il a le soutien de son ministre de la défense avec la complicité de qui il a travaillé à asseoir sa stratégie. Le colonel Koné Mangbi a été muté en Grande-Bretagne. Ce pays est chargé de surveiller l'embargo imposé à la Côte d'ivoire. Le rôle du colonel Koné est en réalité d'aider les autorités britanniques à museler en douce Gbagbo. Son frère d'armes le colonel Malick Ngouandi est depuis peu au Ghana. D'où de folles rumeurs nous parviennent depuis. Quand on sait que ces deux officiers ont la particularité d'être des amis de longue date, de même que des éléments clés du système Mathias Doué, il y a des conclusions qu'il faut vite tirer. Dans la même phase de décapitation des FANCI, 30 officiers ivoiriens ont été mis à la disposition de l'ONU et affectés au Liban pour des opérations de sécurité. D'autres soldats, dit-on, vont suivre. Comment comprendre qu'une Côte d'Ivoire sans grands moyens de sécurité puisse se débarrasser de quelques uns de ses éléments au moment où elle en a le plus besoin ?

Les architectes du coup
Pour bien asseoir la stratégie de mise à mort de Gbagbo, chaque officine a été appelée à jouer sa partition. Le RHDP et ses ouailles prendront la rue. Le 16, dit-on. Peu importe comment. Ils ont pour mission d'y faire feu de tout bois. La phase pilote de cette opération a eu pour théâtre Toumodi où les sympathisants du RHDP, mais surtout du RDR, ont fait du porte-à-porte pour museler ce qui pouvait encore y représenter la République. A bien y voir encore, cette situation ressemble aussi étrangement à l'opération "la nuit de cristal" lancée par Adolf Hitler. Cette nuit où le dictateur allemand a fait brûler les maisons des juifs, réduit au silence, maison par maison, les plus irréductibles. Avant de prendre le pouvoir. Mieux, ce que vit actuellement la Côte d'Ivoire ressemble fort bien à la veille de la nuit ou l'avion de Habyarimana a explosé. Toutes les forces en présence savaient que quelque chose se préparait mais n'ont rien fait pour endiguer la vague de violence qui allait s'abattre sur le Rwanda à la suite de ce coup tordu. Les forces en présence sont les mêmes ici, à une exception près. Après, ce fut le génocide. L'histoire voudrait-elle se répéter qu'elle n'aurait pas planté le même décor à Abidjan. Passons de son côté, Licorne qui est partie prenante dans l'opération, attend son heure. Tapies dans l'ombre, elle doit apporter l'appui logistique dès que le signal lui sera donné. Déjà, des soldats français ont pris pied à l'île aux Serpents, du côté de Bingerville. De là, ils auront accès, par un simple battement de l'aile, au domicile de Laurent Gbagbo. Le côté mystique n'a pas été ignoré. Comme avant décembre 1999, aux côtés de Konan Bédié, le grand maître rosicrucien, Christian Bernard, sera à Abidjan dans la période du 14 au 18 décembre prochain, pour les besoins d'un séminaire, annonce t-on. Bluff ou réalité ? Seulement, il ne faut pas s'y méprendre et croire que la rébellion n'est pas partie prenante dans l'affaire. C'est elle qui co-actionne tout. La preuve, le général Alain Mouandou, plusieurs fois cité dans des tentatives de coup d'Etat, et récemment passé du côté de la Primature, séjourne depuis vendredi dernier à Bouaké. Là-bas, son activité a pris du volume. Il travaille en ce moment même sur ledit projet de déstabilisation en sa qualité de conseiller militaire du chef rebelle Guillaume Soro, avec le colonel Bamba Sinima. Il réside actuellement au domicile du colonel Bakayoko Soumaïla. La boucle est vraiment bouclée. Un coup d'Etat est en gestation. Ado et Banny l'ont financé, Soro est à la manœuvre et Licorne en appui. Le RHDP va juste jouer les lampistes et les chairs à canon. Il faut résolument un soupçon de dictature à Gbagbo pour mater cette chienlit. A bon entendeur…

William-Varlet ASIA

L'opposition tente de noyer le poisson

Un projet de coup d'Etat éventé ! Le énième, depuis le déclenchement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002. Déjà samedi dernier, " Le Matin d'Abidjan ", votre quotidien préféré, avait levé le lièvre en se faisant l'écho, et cela de façon exclusive, de ce mauvais vent que les ennemis du régime s'apprêtaient à faire souffler sur la République. Désarçonnée par nos révélations, qui gênent visiblement sa stratégie, le bloc de l'opposition civile et militaire a mis 72 heures pour trouver la parade. Et cela sous la forme d'un article publié hier dans les colonnes d'un quotidien proche du G7 ivoirien. Pour l'occasion, l'on a fait appel à l'un des meilleurs stylos de la rédaction. Car la mission, fort délicate,-qui consistait à noyer le poisson en faisant croire à un faux complot-, ne pouvait être confiée à un scribouillard ou autre lampiste de fortune. Comme à son habitude, notre confrère n'a pas fait dans la dentelle. Dans un " papier " digne d'un roman, il travestit les faits qui ont conduit à la mise aux arrêts du Mdl Molou N'guessan Ben, qui serait un homme sans histoire, que le haut commandement militaire voudrait pendre haut et court, pour le seul crime de figurer sur une liste dressée par le colonel Kouassi Gervais, à l'effet de faire partie des structures de sécurité de la primature. Quelle prouesse ! Aussi pour mieux tourner en dérision, l'article évoque-t-il une somme de 24 millions que le gendarme aurait reçue de la part d'Adama Bictogo, là où en réalité Molou Ben a avoué avoir reçu la somme de 4 millions à titre personnel. Mais on l'aura compris, l'objectif de notre confrère était d'installer le doute dans les esprits, détourner la vigilance des forces de défense et de sécurité, pour que les déstabilisateurs réussissent leur coup, que la presse proche de l'opposition s'empresserait aussitôt de justifier. Et tant que cet objectif n'est pas atteint, toute révélation sur un projet d'atteinte à la sûreté de l'Etat sera vue comme un grossier montage, un prétexte pour opérer des purges dans l'armée ou reprendre la guerre. Telle semble la consigne reçue par certaines rédactions qui mènent le combat aux côtés du RHDP. C'est assurément ce qui explique que des confrères qui ne sont pas forcément parmi les derniers de la classe, arrivent à prendre des libertés avec le professionnalisme pour basculer dangereusement dans la propagande et le mensonge. Pourvu que cela serve la cause des siens. Triste que tout cela. A présent que le porte-voix de l'état-major des troupes gouvernementales est venu confirmer le projet des putschistes, que dira encore l'opposition ? Certainement que "Philippe Mangou voit des coups d'Etat partout ". Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes, qui auront compris la manœuvre de l'opposition civile et militaire à Laurent Gbagbo, leurs journaux y compris.

Yves De Sery
Yvesdesery2@yahoo.fr

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 21:41

TCHAD- RCA : LES RELATIONS DU « MAITRE » ET DE L'ESCLAVE » ?...



Le refus général Bozizé de se rendre à Khartoum (Soudan) suite au mini sommet de Tripoli sur le conflit du Darfour à l'invitation du Président Omar El Béchir et sur les conseils du guide la Révolution Libyenne, a été diversement interprété en République Centrafricaine et à l'étranger.
Un problème diplomatique, car on ne reconnaît plus la diplomatie centrafricaine : une diplomatie ouverte, responsable, souveraine et respectueuse des relations de bon voisinage. Selon toute vraisemblance, le général François Bozizé aurait refusé d'embarquer à bord de l'avion apprêté par le soudan et préfère se rendre aux festivités de prestation de serment du président Congolais Joseph Kabila sur injection du président tchadien Idriss Deby Itno qui l'aurait dissuadé de se rendre à khartoum sans sa présence. Qui est le « maître » et qui est « l'esclave « ?...
Le sort du Tchad et de la République Centraficaine serait-il désormais lié qu'il ne l'était avec les présidents François Tombalbaye, Malloum, Goukouni Oueidei et Hissen Habré ? car s'il est vrai que les deux pays sont liés par la géographie et l'histoire à travers des souvenirs multiples, il est vrai aussi que les racines des crises politico-militaires au Tchad et en République centrafricaine ne sont pas politiquement et historiquement les mêmes.
D'abord, la seule crise, du Darfour soudanais ne saurait expliquer à elle seule les crises militaro politiques récurrentes au Tchad et en République Centrafricaine. Il faut avoir une autre lecture politique et géopolitique des événements au Tchad et en RCA depuis quelques décennies déjà.
Car rien n'autorise à penser que les mutineries de 1996-1997, le coup d'Etat manqué du 28 mai 2001 et la rébellion armée du général Bozizé en Centrafrique soient dictés entièrement par le conflit du Darfour ou par des soubresauts politico militaires récurrents au Tchad ou au soudan affectent directement ou indirectement la république centrafricaine croire que la République centrafricaine n'a pas de problèmes intérieurs problèmes, c'est manquer de réalisme et de lucidité politique et surtout faire la politique de l'autruche là où l'on est tenu de regarder la réalité en face.
Et la réalité politique en Centrafrique, c'est que depuis un peu plus de deux décennies la gouvernance politique, économique, sociale et culturelle pose problème parce que fondamentalement marquée par le clanisme, le clientélisme, la prédation, la corruption l'affairisme, l'impunité et les discriminations de toutes sortes, sources des frustrations et des conflits sociopolitiques et armées. La rébellion du Nord-Ouest comme celle du Nord-Est n'échappe guère à cette explication même si l'on peut penser que ce sont les ambitions catégorielles et égoïstes des protagonistes de ces crises qui les expliquent.
S'agissant du Tchad voisin, nul n'ignore la tradition guerrière des populations du Nord et du Nord Est et leur hostilité légendaire au pouvoir central de N'djamena. Toutes les rébellions armées contre N'djamena sont venues du Tibesti, de Faya Largeau et du Nord Est du Tchad où les tribus Zakawa apparaissent comme des seigneurs de guerre avec les Gouranes.
Hissen Habré, Goukouni Oueddei, Mahamat, Djamous, Idriss Déby, Acheik Ibn Omar et les autres dont la liste est longue n'échappe pas à la règle comme les frères Erdimi, Mahamat Nouri, chefs du FUC et de l'UFDR aujourd'hui engagés contre pouvoir de Djaména.
Que le conflit du Darfour vienne compliquer et alimenter la donne au Tchad, cela ne se discute pas, mais ne saurait balayer d'un revers de la main les causes historiques, politiques, ethniques, et internes des conflits que connaît ce pays depuis au moins 30 ans. Cependant, il est tout à fait illogique de penser que la paix au Tchad ferait forcement la paix en Centrafrique et surtout de maintenir les relations diplomatiques entre les deux pays dans une dialectique éhontée du maître et de l'esclave.
Aucun centrafricain ne veut croire à ces relations diplomatiques qui aliènent la souveraineté nationale à long terme et souhaite le retour pur et simple à une diplomatie de proximité » faite de respect mutuel et de relations de bon voisinage respectueuses de la souveraineté des deux Etats…



Mercredi 13 Décembre 2006
Jean Ding Kpi
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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 20:55

POURQUOI BOZIZE REFUSE T-IL LE DIALOGUE ?



La RCA est un Etat souverain et indépendant. Elle ne doit souffrir d'aucune entorse dans tous ses compartiments. De plus, le chef de l'Etat est le premier garant de cette souveraineté ; il doit assurer la protection de l'intégrité territoriale en cas d'agression étrangère. Mais, cette fonction du chef de l'Etat est mal perçue par certains de nos compatriotes qui voient dans l'attitude du Président BOZIZE, les caractéristiques d'un tyran dans un pays démocratique. A la réflexion, on ne peut souscrire à cette option ; car comment comprendre que notre constitution du 27 Décembre 2004 donne pouvoir au chef de l'Etat d'assurer la protection du territoire et que celui-ci doit tendre la main aux rebelles aux ambitions sans issues à travers le dialogue.
En effet, si le dialogue est l'un des moyens de résoudre les crises, il faut aussi noter qu'il n'est pas applicable dans tous les cas, surtout en de pareilles circonstances où les assoiffés du pouvoir contournent les différents organes de dialogue mis en place par le Président BOZIZE pour assujettir le peuple centrafricain. Autant, les rebelles ne passent pas par les organes de dialogue pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du pouvoir en place ; autant les différents organes de dialogue n'ont pas fait leur travail comme il se doit. Si le principal rôle des organes de dialogue est d'écouter et d'apaiser les tensions sociales comme nous le voyons actuellement dans certains secteurs de la vie sociale, il faut dire que cet attribut est resté lettre morte ; et c'est à juste cause que Bozizé refuse de tendre la main du dialogue.
Le comité national de médiation que dirige le Pr. Abel NGOUMBA, le comité des sages du Pasteur ZOKOUE et le comité de suivi des Actes du dialogue national de Mme SAMBA PANZA, contemplent tous paresseusement les évènements survenus dans le Nord-Est de la RCA et se limitent à une simple condamnation verbale sans effet. Si BOZIZE refuse le dialogue, c'est en vertu des fonctions que lui confère la constitution. Cependant, ces différents organes de dialogue doivent aller à la rencontre des ces rebelles ne fut-ce que les écouter que demander au Président de la République d'ouvrir le dialogue avec les ennemies de la nation comme l'a fait le Pr. Abel GOUMBA.
Cette déviation du rôle des organes de dialogue est perceptible dans d'autres secteurs tel l'éducation. Les différents remous au sein du système éducatif centrafricain n'ont même pas inquiété ces « paisibles réconciliateurs ». Depuis la menace d'aller en grève des enseignants du fondamentale 1 (F1) jusqu'à la crise actuelle des enseignants du supérieur en passant par la grève des vacataires du fondamentale 2 (F2) qui ont menacé de ne pas reprendre les cours sinon bâclé les enseignements faute d'intégration dans la fonction publique, les différents organes de dialogue sont restés sourds à la crise sociale. S'il faut encore demander à Bozizé et au gouvernement de Elie DOTE d'aller au dialogue avec les enseignants, nous pouvons nous demander sur le véritable rôle de ces différents organes.
Comment comprendre qu'une grande institution comme l'Université de Bangui est paralysée depuis bientôt 4 mois et que cela n'inquiète personne. Au lieu de se complaire dans les honneurs, ces différents organes feraient mieux de prendre leur responsabilité même s'il ne leur revient pas de trouver une solution immédiate à la crise qui perdure.
Au regard de tout ce qui précède, il apparaît comme une urgence sinon une nécessité de revisiter ces différents organes de dialogue qui ont d'ailleurs pour mission fondamentale « l'écoute et l'apaisement des crises sociales ». Car il ne faut pas oublier, la reconstruction de notre pays et la recherche de la paix ne sont pas une mince entreprise encore moins l'œuvre d'une seule personne comme l'a si bien rappelé le Président BOZIZE dans son allocution le 1er Décembre 2006 à Bouar lors de la 48° fête de la proclamation de la République. L'heure n'est plus au dialogue, mais au travail rien que le travail (KNK).
Frédéric BAMADO,
Enseignant-chercheur
Université de Bangui


Mercredi 13 Décembre 2006
Frédéric BAMADO
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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 19:19

LE PK 12 SOUS HAUTE TENSION : LES COMMUNAUTES MUSULMANE ET CENTRAFRICAINE A COUTEAU TIRE



« Nous voulons la mort, nous voulons la mort, Bozizé ». C'est par ces mots prononcés sous la colère que les jeunes centrafricains du PK12 de Bangui ont manifesté publiquement hier matin leur ras le bol après les diverses escarmouches qui les ont opposé à la communauté musulmane de PK12. L'on se rappellera que le vendredi dernier, un incident grave s'était produit au niveau de la barrière de PK12, à l'issue duquel un lieutenant de la gendarmerie nationale a été gravement poignardé par un élément de la sécurité du Président de la République, de nationalité tchadienne. La non intervention des éléments de défense et de sécurité pour empêcher voire maîtriser l'auteur du crime, a suscité la colère des jeunes de PK12 qui étaient obligés d'organiser une riposte à l'issue de laquelle, on a enregistré de part et d'autres, des cas de mort. L'incident a vite pris l'allure d'une bataille rangée opposant la communauté musulmane et la population de PK12. Les jeunes en ont profité pour chasser loin les hommes en robe.
Le samedi 9 décembre 2006, alors que la plupart des jeunes du PK 12 s'étaient rendus au Stade pour assister au match de football qui opposait les Fauves cadets aux Panthères cadets du Gabon, la communauté musulmane qui n'en démord pas, en a profiter pour gagner du terrain au point que des violents combats ont repris dans la soirée du samedi où, des coups de feu se sont fait entendre toute la nuit.
De sources concordantes recueillies auprès de la population, les hommes en robe étaient armés de couteaux, flèches, arcs et des armes à feu de marque Kalachnikov et A52.
Selon les témoignages recueillis auprès des jeunes du PK12, en plus du gendarme poignardé et de deux autres enlevés, les musulmans ont kidnappé et tué deux chrétiens catholiques qui revenaient d'une cérémonie religieuse organisée au Sanctuaire Mariale à Ngou Komba au PK 23, route de Damara. Cérémonie à laquelle prenait part le couple présidentiel et officiée par l'archevêque de Bangui, Paulin Pomodimo. Les deux victimes catholiques ne sont autres qu'une femme de la fraternité Légion de Marie et un homme de la fraternité St Joseph, retrouvés égorgés sans une forme de procès par les musulmans. En répression de cet acte barbare, trois musulmans, selon les informations en notre possession, ont été tués et un autre connu sous le nom de Maloum derrière l'école Begoua blessé dans le quartier Yembi 1 du Chef Thiamalé.
Hier matin et une fois de plus, la tension est montée d'un cran. De part et d'autres, les deux « belligérants » se regardaient en chiens de faïence. Les jeunes de PK 12 qui étaient prêts à en découdre avec les musulmans avaient comme moyens de défense, des coupe-coupe, flèches, machettes, morceaux de pierre, gourdins, d'explosif artisanal, fabriqué à l'aide des morceaux de fer, du sable, tessons de bouteilles et de l'essence…
Devant les éléments de sécurité qui étaient déployés au niveau de l'école Begoua, un musulman de la localité du nom d'Hissein et propriétaire d'une boutique a brandi deux kalachnikovs, à titre de démonstration de force aux manifestants, sans pour autant que les gendarmes déployés sur le terrain puissent le désarmer. Ces jeunes très écoeurés racontent que le chef des insurgés musulmans n'est autre qu'un certain Issa qui est connu dans le quartier comme étant un coupeur de route, lequel avait remis à ses confrères un A 52 avec lequel ils avaient manœuvré le samedi 9 décembre 2006.
Certains jeunes que nous avions interrogé soutiennent que c'est parce que les forces de défense et de sécurité (Gendarmerie, la Police et autres) sont des femmelettes, donc incapables de se défendre malgré que l'un d'eux ait été tué qu'ils sont obligés d'organiser la résistance face à ces musulmans.
Ils comptent ainsi prouver aux autorités que la RCA est avant tout le patrimoine des centrafricains et par conséquent, une quelconque communauté, fut-elle tchadienne ne pourra aucunement s'approprier le droit de cité quoique ce soit en Centrafrique. Certains jeunes ont poussé l'outrecuidance jusqu'à déclarer que si le président de la République est tributaire de dettes morales envers cette communauté, il doit se rendre compte qu'il est avant tout président d'un Etat souverain, qu'est le Centrafrique et qu'il a cette obligation de défendre son peuple.
Un jeune centrafricain qui requiert l'anonymat déclare sous la colère que « le vin est tiré et il faut absolument le boire puisque cette communauté tchadienne depuis le coup d'Etat du 15 mars 2003 se considère comme des intouchables de la République et qu'ils peuvent valablement tuer les centrafricains sans pour autant être inquiétés. Cette fois-ci ou c'est eux ou bien ce sont les musulmans». Ces jeunes ont même lancé un véritable défi aux forces de défense et de sécurité, qualifiées par eux de « défaillants », de leur remettre leurs armes et munitions de guerre pour leur permettre de protéger la population de PK12. Le Colonel Thierry Lengbé et Eric Touaboy arrivés sur les lieux à bord d'un véhicule des Commandos d'intervention Rapide immatriculé 024 BPSGR n'ont pu contenir les jeunes centrafricains qui étaient très surexcités.
Qu'il s'agisse des axes Damara ou Boali, la colère était à son comble.
Les jeunes ont déclaré haut et fort qu'ils regrettent amèrement pourquoi ils avaient accepté se faire démobiliser. Ils ont ajouté que c'est parce qu'ils n'ont plus leurs armes que la communauté musulmane a tenté de leur tenir tête.
Pour certains, il est temps que le Président de la République puisse se prononcer solennellement sur ce cas de figure car, ils en ont marre d'être à la traîne des musulmans qui n'hésitent pas un seul instant à poignarder ou tuer les dignes fils du pays. Sans commentaires, nous osons espérer que les autorités centrafricaines sauront trouver des solutions appropriées à cette situation qui osons-le dire n'est que le bout de l'iceberg.
D'ores et déjà, l'on peut sans risque de se tromper affirmer que la zone de PK 12 serait à n'en point douter une « poudrière virtuelle » qui pourrait nous réserver une bien triste réalité si rien n'est fait d'ici là pour désarmer les musulmans qui selon les jeunes, cacheraient leurs armes au fond de leurs puits. On annonce déjà que les populations de cette localité sont en train de vider la zone, baluchons, sacs au dos et tout ce qui leur est essentiel pour échapper à l'insécurité grandissante.
Somme toute, il y a du feu en la demeure puisque PK 12 qui abrite la résidence présidentielle est sous haute tension et c'est vraiment inconcevable que des civils puissent se substituer aux militaires pour non seulement les défendre mais se défendre eux aussi.
S'achemine-t-on vers un Etat où l'auto défense serait désormais la règle ? That's the question. (Affaire à suivre)




Lundi 11 Décembre 2006
Harly - Schengen
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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 18:46
 

12/12 :RCA: QUAND LES POPULATIONS DE BIRAO SONT VICTIMES DES EXACTIONS DES FACA

On ne dira jamais assez, à chaque fois qu'il y a affrontement armé dans le pays, ce sont les populations civiles qui paient le lourds tribu. Les exactions commises sur les populations sont souvent attribuées aux rebelles ou bandes armées mais aussi aux forces de défense et de sécurité.
C'est dans ce contexte que les populations de la partie nord-est du pays ont fait une fois de plus, les frais des exactions lors des derniers affrontements qui ont opposé les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les rebelles de l'Union des Forces Démocratiques et le Rassemblement (l'UFDR). L'on sait que l'UFDR avait conquis les villes de Birao, Ouadda-Djalle et autres depuis le 30 octobre 2006. La riposte gouvernementale combien tardive qui a bénéficié de l'appui des forces de la FOMUC et des français a été un véritable cauchemar pour les populations de ses zones où, l'aviation française sous prétexte de bombarder les positions des rebelles de l'UFDR a aussi commis des dégâts dans le milieu des civils.
Les rebelles pour leur part ont dit que l'aviation française qui prétendait ouvrir le feu sur les positions rebelles, a mené une attaque disproportionnée.
L'Union Africaine au cours de sa session ordinaire du 7 décembre avait dénoncée ses exactions. L'opposition politique centrafricaine a fait état de son indignation par rapport à cette situation. La communauté centrafricaine de France a elle aussi dénoncé ces exactions.

Notons que les populations de la Vakaga particulièrement celle de Tiringoulou, Gordil voire Birao ont été souvent accusées par le pouvoir d'être de connivence avec les rebelles. François Bozize avait lui-même effectué un déplacement à Birao pour demander à la population de collaborer avec les FACA en leur fournissant des informations.
Ce qui sous tend que les exactions sur les populations civiles étaient prévisibles, tant on connaît la méthode souvent utilisée par les FACA.
De Birao en passant par Kabo, Markounda, Paoua, Boguila, Tiringoulou, Gordil, Birao et autres, après le passage des bandes armées où des mouvement rebelles, les populations ont toujours été prises à partie par les forces de défense et de sécurité qui devaient en principe assurer leur sécurité.
A Paoua par exemple, les populations étaient obligées d'abandonner leurs biens et maisons pour trouver refuge dans la brousse, à la merci de la nature. Des femmes et enfants ont subi des traitements dégradants et humiliants. L'on a même assisté à des exécutions sommaires dont les forces de défense et de sécurité se sont rendues coupables. Tout cela se passe sous silence des autorités politico-militaires de notre pays qui ne cherchent pas à éviter ces genres de pratiques.

En tout cas, le fossé creusé il y a quelque temps devient de plus en plus grand entre la population centrafricaine et son armée.
De tout ce qui précède, il y a lieu de reconsidérer le rôle des forces de défense et de sécurité dans la protection du territoire national et des populations centrafricaines. Il faut dire que les FACA ne sont pas prêtes à se réconcilier avec la population civile, tant que la hiérarchie ne se décidera pas à s'employer dans la recherche de solutions idoines à ce problème. Sachant que les princes qui nous gouvernent ont toujours soutenu publiquement les forces de défense et de sécurité dans les œuvres machiavéliques et insipides.
Divine Tekoro

Source: Alwihda - leconfident

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 17:23

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine a décidé jeudi soir de soutenir "la reconstruction" de la République centrafricaine.
Réuni hier à Adis Abeba en Ethiopie, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a adopté le principe d'une aide budgétaire directe, un appui aux forces armées centrafricaines, et une assistance aux secteurs de l'éducation, de la santé, de la lutte contre le VIH-Sida.

Le CPS a invité les bailleurs de fonds internationaux et les Etats membres à fournir l'aide nécessaire à la stabilité de la RCA.
Le chef de la Division de la gestion des conflits, El Ghassim Wane, a annoncé qu'une table ronde des donateurs doit être organisée prochainement pour la Centrafrique. Il a précisé qu'une "liste de demandes précises à destination des Etats membres de l'UA a été établie".

Le développement pour lutter contre l'instabilité

De nombreux Centrafricains ont fui les hostilités pour se réfugier au Tchad voisin.

Pour L'Union Africaine, la crise en RCA vient de la très grande pauvreté et du sous-développement. "L’assistance au développement est donc la clef de la stabilité en Centrafrique", a expliqué El Ghassim Wane.

La Centrafrique est confrontée depuis plusieurs semaines à des attaques de rebelles qui avaient pris le contrôle de plusieurs localités du nord-est du pays.

Ces villes ont été reconquises depuis le 27 novembre par les Faca, appuyées par la force multinationale de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Fomuc) et l'armée et l'aviation françaises.


 

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 17:14
  FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

L’ancien PM centrafricain nie toute implication dans la rébellion en RCA
(APA 08/12/2006)
( 08/12/2006)


APA - Paris (France) Martin Ziguele, l’ancien premier ministre et président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc) nie toute implication de son mouvement dans la rébellion armée qui, depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser le régime en place à Bangui, depuis le nord-est du pays.

« Mon parti n’a joué aucun rôle, ni de près ni de loin dans les évènements qui se déroulent dans certaines régions centrafricaines », a déclaré Ziguele au cours d’une conférence de presse donnée mercredi soir à Paris.

Selon l’ex-candidat arrivé au second tour de l’élection présidentielle de mars 2005, le mouvement qu’il dirige, a choisi d’inscrire son action politique dans le « cadre des institutions » de la République et « condamne tout recours à la force armée pour accéder ou se maintenir au pouvoir ».

« Nous nous battons de façon pacifique pour arriver au pouvoir » et par conséquent « nous ne soutiendrons aucune rébellion armée », a-t-il expliqué pour couper court aux rumeurs sur la participation du Mlpc à la rébellion qui cherche à renverser le régime du Général François Bozize, au pouvoir depuis mars 2003.

Minimisant les effets de la crise du Darfour sur ce qui se passe actuellement en Centrafrique, Martin Ziguele pense plutôt que la « mal gouvernance » ainsi que « l’absence de mécanismes de régulation des conflits » sont les causes principales de la crise que vit son pays.

« Ce sont les conditions de gouvernance et la faiblesse des institutions nationales qui profitent aux manipulations extérieures et aux tentatives d’ingérence », a notamment indiqué le leader du Mlpc, très critique à l’égard de l’actuel chef de l’Etat François Bozizé dont il a souligné « l’incompétence ».

Le leader de l’opposition centrafricaine dénonce notamment la « gestion clanique » de l’Etat, le « pillage des ressources du pays et la généralisation de l’affairisme au sommet du pouvoir », citant à titre d’exemple, la signature des contrats miniers, pétroliers et forestiers.

Martin Ziguele a, en outre, déploré « l’usage systématique de la force » par François Bozizé qu’il accuse de se comporter « comme un chef rebelle », contre les populations civiles des régions d’où est partie la rébellion.

« De véritables expéditions punitives sont organisées contre les populations de ces régions avec toujours le même scénario » a affirme Ziguélé, ajoutant : « on attaque des villages, on brûle les maisons et on tire à vue sur tout ce qui bouge, obligeant des milliers d’habitants à se réfugier dans la brousser et créant ainsi une situation de quasi terreur », a-t-il déclaré.

Tout en rejetant « les violences d’où qu’elles viennent », l’opposant a estimé que les solutions aux problèmes que vit la Centrafrique ne peuvent être envisagée que dans le « cadre d’un dialogue inclusif » et de la « concertation » en conformité avec la constitution et les lois de la République.

Le leader du Mlpc a appelé la France à « redoubler d’efforts » pour sortir son pays de la « situation chaotique » que vit la Centrafrique. Selon lui, « la France a les moyens d’imposer un règlement de la crise ».

M. Ziguele a été, entre avril 2001 et mars 2003, le premier ministre de l’ancien président Ange-Félix Patassé.

Il s’était exilé en France à la suite du coup d’Etat qui a renversé le régime de Patassé. Ce dernier qui vit actuellement à Lomé (Togo) est au nombre des personnes et mouvements accusés par le pouvoir à Bangui de financer ou organiser la rébellion armée dans la partie centrafricaine à la frontière avec le Soudan.


LD/ib/APA
07-12-2006


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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 16:20

Communiqué de presse: L’UFDD s’empare de la ville de Biltine
(Tchadactuel 08/12/2006)
( 08/12/2006)


L’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) informe l’opinion nationale et internationale des attaques lancées contre nos positions par les troupes d’Idriss Deby en ce jour du 07 /12/2006.

Ainsi, nos éléments ont été attaqués autour de la garnison de Biltine, par les soldats contraints pour défendre un régime en mal de légitimité nationale et internationale qu’est celui d’Idriss Deby, dont les jours au pouvoir se comptent désormais au bout du doigt.

C’est donc sans combats remarquables que nos vaillantes forces se sont emparées de la ville de Biltine, tout en enregistrant une proportion importante des combattants de Deby qui ont rallié notre camp et d’autres par contre ont rebroussé chemin.

Dans la même journée aux environs de 18 heures, un hélicoptère de marque MI 17 qui survolait au-dessus de notre espace aérien était abattu par nos éléments, ce qui explique une fois de plus que le régime tchadien ne peut dorénavant être maître de son destin au niveau aérien. De plus, une colonne ennemie en provenance d’Abéché à la rescousse a été aussitôt repoussée par nos forces vers son lieu de départ au cours de ces affrontements.

A l’heure où nous publions ce communiqué de presse, nous disposons de trois colonnes mobiles qui effectuent des contrôles autour de ladite ville de Biltine.

L’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) lance un appel solennel aux paisibles frères qui se battent malgré eux pour maintenir Idriss Deby de se démarquer de lui pour s’inscrire dans cette dynamique actuelle et d’adhérer massivement à ce schéma du changement politique qui prend corps au Tchad.

Fait à Biltine, le 07/12/2006
Pour l’UFDD, le chargé à la communication,
Ali Moussa Izzo.
Tel :0088 2162112 9273

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 18:48
De retour d’une opération militaire au Tchad: Un Mirage F1 français s’écrase à Oum Bouaghi
(El Watan 07/12/2006)


Cet accident aérien, premier du genre pour des appareils de guerre d’un pays étranger, a été annoncé par un communiqué du ministère français de la Défense rendu public en début de soirée.

Le pilote qui était aux commandes du Mirage s’en est sorti indemne, ajoute la même source, précisant qu’il s’est « éjecté de l’appareil et a été récupéré sain et sauf ». Le département que dirige Michelle-Alliot Marie souligne que les causes du crash restent « encore indéterminées ». Il rassure également qu’il n’a pas causé « de dommages aux tiers ». Le ministère de la Défense de l’Hexagone promet qu’une « enquête sera diligentée afin de déterminer les circonstances de l’accident ». Côté algérien, c’est motus bouche cousue ! Ni le ministère de la Défense ni celui des Affaires étrangères n’ont jugé utile de commenter cet accident survenu sur le territoire national. Contacté par El Watan, pour savoir si cet appareil de guerre français avait l’autorisation de survoler le territoire national, alors qu’il venait d’une mission de maintien de l’ordre au Tchad, dont l’Algérie n’est pas partie prenante, aucun responsable du MDN n’était disponible pour répondre à nos questions. Même topo au niveau des Affaires étrangères, où le téléphone de la direction de la communication sonnait dans le vide… Curieusement, l’information balancée sur le fil de l’AFP n’a pas été reprise par l’APS ni suivie d’un communiqué du MDN. En revanche, un responsable de l’ambassade de France en Algérie a confié que l’appareil avait sans doute une autorisation de survol. Cela est valable ailleurs quand un avion transite par un espace aérien d’un autre pays... C’est une question de routine… Cela étant dit, s’il est évidemment soulageant de savoir que l’accident n’a fait aucune victime et que son pilote soit aussi en vie, il ne serait pas inutile de s’interroger si les autorités algériennes étaient effectivement au courant du passage du Mirage F1 dans le ciel de Constantine, comme le soutient notre source à l’ambassade de France à Alger. A fortiori, quand on sait que cet appareil était de retour d’un champ de bataille au Tchad. En effet, le Mirage F1 monoplace revenait d’une mission « de convoyage », programmé depuis N’Djamena (Tchad) vers la France. Le communiqué du ministère français de la Défense note que l’appareil « était intégré à un dispositif aérien comprenant un Boeing ravitailleur C135 et trois Mirage F1 ». Il fait également partie du dispositif baptisé « Epervier » mis en place par Paris depuis 1986 au Tchad et renforcé en novembre dernier. Un dispositif fort de 1200 hommes, des hélicoptères, des blindés ainsi que ces chasseurs Mirage F1, des appareils de transport, de reconnaissance et de ravitaillement. Il est à préciser que la France est liée par des accords de défense avec le Tchad et la République centrafricaine. Et la base de N’Djamena où sont stationnés six avions de chasse de type Mirage F1 entre autres constitue une sorte de « plateforme stratégique » que Paris utilise pour ses missions humanitaires mais surtout militaires dans la région. D’ailleurs, ce sont ces Mirage qui avaient mis en avril dernier hors d’état de nuire le mouvement rebelle, le Front uni pour le changement (FUC) qui marchait sur N’Djamena, pour ne citer que celui-là. La France continue, en effet, à jouer le gendarme dans plusieurs pays d’Afrique.

Hassan Moali

 

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 18:30
Impunité de l'armée centrafricaine - 7/12/2006
L’Union africaine (UA) a déploré les exactions commises en Centrafrique par les forces gouvernementales et dénoncé "l’impunité" dont elles jouissent, dans un rapport interne de l’organisation.
 
Selon une note d’information de l’UA, devant servir de base à une réunion jeudi consacrée à la Centrafrique du Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’UA, l’organisation recommande "d’encourager les plus hautes autorités du pays (...) à lutter contre l’impunité, notamment au sein des forces de défense et de sécurité".
 
"Les exactions sur les populations civiles, les violations des droits de l’Homme dont les soldats de l’armée régulière sont accusés, l’impunité dont bénéficient certains soldats ont été portées à la connaissance de la délégation", souligne le texte.
 
Cette note, qui rend compte d’une mission effectuée du 15 au 18 novembre par l’envoyé spécial du président de la Commission de l’UA en Centrafrique, le Sénégalais Sadok Fayala, juge sévèrement les Forces armées centrafricaines (Faca) et leur gestion par le régime du président François Bozizé.
 
Les rédacteurs du rapport soulignent que "le peu de résistance opposée par les soldats des Faca", depuis le début des attaques rebelles dans le nord-est du pays, "a créé une véritable crise politique dans le pays".
 
Bangui est confronté depuis fin octobre à des attaques de rebelles qui avaient pris le contrôle de plusieurs localités du nord-est du pays.
 
Fin novembre - avec le soutien militaire de la France et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) - l’armée a amorcé sa contre-offensive contre les rebelles.
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